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lieux:boulangerie-cherche-midi-draft [11/11/2017 14:32] marie |
lieux:boulangerie-cherche-midi-draft [27/12/2019 11:25] (Version actuelle) |
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Suzanne, qui était impliquée dans la vie religieuse de Fontenay-sous-Bois, a vite pris ses repères dans{{ :lieux:anciennes_de_la_ligue.jpg?direct&90|}} | Suzanne, qui était impliquée dans la vie religieuse de Fontenay-sous-Bois, a vite pris ses repères dans{{ :lieux:anciennes_de_la_ligue.jpg?direct&90|}} |
son nouvel environnement. Elle se rendait régulièrement à la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse au 140, rue du Bac, et assistait aux offices à la chapelle Notre-Dame-des-Angesa au 102, rue de Vaugirard. Pour autant, elle n'avait pas oublié ses anciennes amies de la Ligue de Fontenay, qui venaient régulièrement lui rendre visite. Elles joignaient le prétexte religieux à celui du shopping. Ici, Suzanne est entourée de Madame Baris à gauche et d'une autre amie, en balade devant l'ancienne gare du Montparnasse. | son nouvel environnement. Elle se rendait régulièrement à la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse au 140, rue du Bac, et assistait aux offices à la chapelle Notre-Dame-des-Anges au 102, rue de Vaugirard. Pour autant, elle n'avait pas oublié ses anciennes amies de la Ligue de Fontenay, qui venaient régulièrement lui rendre visite. Elles joignaient le prétexte religieux à celui du shopping. Ici, Suzanne est entourée de Madame Baris à gauche et d'une autre amie, en balade devant l'ancienne gare du Montparnasse. |
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=== Pierre et la sieste === | === Pierre et la sieste === |
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En 1962, Ferdinand devait décéder pendant une laborieuse convalescence qui faisait suite à l'amputation d'une jambe. Durant ces temps difficiles, Henriette et Ferdinand étaient restés à la boulangerie. À l'époque, ni eux, ni Pierre et Suzanne n'étaient affiliés à la sécurité sociale et ce sont donc nos parents qui ont réglé, l'opération et tous les soins périphériques... | En 1962, Ferdinand devait décéder pendant une laborieuse convalescence qui faisait suite à l'amputation d'une jambe. Durant ces temps difficiles, Henriette et Ferdinand étaient restés à la boulangerie. À l'époque, ni eux, ni Pierre et Suzanne n'étaient affiliés à la sécurité sociale et ce sont donc nos parents qui ont réglé, l'opération et tous les soins périphériques... |
Or, en 1975, lors du déménagement vers Ramoulu, nous avons découvert, caché derrière un meuble, une notification qui accordait à Ferdinand les soins gratuits au vu de son parcours durant la première guerre mondiale. Nous supposons que Henriette, qui ne voulait pas être reconnue comme « économiquement faible », avait caché le document. Cette dissimulation a coûté une fortune à leurs enfants puisque le montant total des frais engagés s'est élevé à plus de trois millions de francs (1967) soit 45 000 euros. | Or, en 1975, lors du déménagement vers Ramoulu, nous avons découvert, cachée derrière un meuble, une notification qui accordait à Ferdinand les soins gratuits au vu de son parcours durant la Première Guerre mondiale. Nous supposons que Henriette, qui ne voulait pas être reconnue comme « économiquement faible », avait caché le document. Cette dissimulation a coûté une fortune à leurs enfants puisque le montant total des frais engagés s'est élevé à plus de trois millions de francs (1967) soit 45 000 euros. |
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===« Sois belle et tais-toi »=== | ===« Sois belle et tais-toi »=== |
{{:lieux:sois_belle....jpg?direct&100 |}}Au 86 de la rue du Cherche-Midi résidait une cliente de la boulangerie que tout le monde appelait « Nini pattes en l'air ». Cette dame, d'un âge respectable et dotée d'un visage plutôt ingrat, était toujours affublée d'un tablier à fleurs. Elle s'exprimait d'une voix éraillée, avec l'accent des faubourgs, comme on disait à l'époque. Or, un jour de 1956, une équipe de cinéastes a débarqué dans la cour en installant un rail de travelling et des projecteurs, et avec eux tout un monde d'artistes et de figurants - bref, c'était un peu la révolution dans la cour. Avisant un technicien, « Nini » demanda ce que l'on tournait comme film et la réponse est tombée net : « Sois belle et tais-toi » ! Elle partit vociférant « Sois belle... sois belle et tais-toi... mais pour qui qui m'prend ? », un peu comme Arletty l'avait fait dans le film Hôtel du Nord, en criant « Atmosphère, atmosphère... ». | {{:lieux:sois_belle....jpg?direct&100 |}}Au 86 de la rue du Cherche-Midi résidait une cliente de la boulangerie que tout le monde appelait « Nini pattes en l'air ». Cette dame, d'un âge respectable et au visage plutôt ingrat, était toujours affublée d'un tablier à fleurs. Elle s'exprimait d'une voix éraillée, avec l'accent des faubourgs, comme on disait à l'époque. Or, un jour de 1956, une équipe de cinéastes a débarqué dans la cour en installant un rail de travelling et des projecteurs, et avec eux tout un monde d'artistes et de figurants - bref, c'était un peu la révolution dans la cour. Avisant un technicien, « Nini » demanda ce que l'on tournait comme film et la réponse est tombée net : « Sois belle et tais-toi » ! Elle partit vociférant « Sois belle... sois belle et tais-toi... mais pour qui qui m'prend ? », un peu comme Arletty l'avait fait dans le film Hôtel du Nord, en criant « Atmosphère, atmosphère... ». |
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===On a volé le poisson de Gustave !=== | ===On a volé le poisson de Gustave !=== |
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{{:lieux:1e_chaine.jpg?direct&130 |}}Notre voisin, le restaurateur Gustave Chataigner, avait été choisi pour présenter une recette lors d'une émission culinaire. Ce devait sans doute être la seule émission du genre car à l'époque il n'y avait qu'une chaîne de télévision qui émettait en noir et blanc. Pour ce faire, il avait préparé un poisson, comme on peut l'imaginer, avec amour et passion. Le poisson, sans doute trop encombrant pour rester dans la cuisine du restaurant, avait été déposé dans la cour, sous un linge de protection. Au moment de partir aux studios de la rue Cognacq-Jay, le taxi attendant, le poisson était introuvable ! Force était de constater qu'il avait été volé... | {{:lieux:1e_chaine.jpg?direct&130 |}}Notre voisin, le restaurateur Gustave Chataigner, avait été choisi pour présenter une recette lors d'une émission culinaire. Ce devait sans doute être la seule émission du genre, car à l'époque il n'y avait qu'une chaîne de télévision qui émettait en noir et blanc. Pour ce faire, il avait préparé un poisson, comme on peut l'imaginer, avec amour et passion. Le poisson, sans doute trop encombrant pour rester dans la cuisine du restaurant, avait été déposé dans la cour, sous un linge de protection. Au moment de partir aux studios de la rue Cognacq-Jay, le taxi attendant, le poisson était introuvable ! Force était de constater qu'il avait été volé... |
Ce fut une véritable tragédie pour Gustave qui, si nos souvenirs sont bons, avait tout de même participé à l'émission. | Ce fut une véritable tragédie pour Gustave qui, si nos souvenirs sont bons, avait tout de même participé à l'émission. |
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