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jc
lieux:ramoulu:ramoulu [29/10/2021 08:11] (Version actuelle)
eric
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 +Rédacteur : Jean-Claude Pommereau, support technique : Éric Pommereau
  
    
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 **A l'attention du lecteur**:  **A l'attention du lecteur**: 
  
-//Il ne s'agit pas d'une étude historique sur le village, mais simplement de la relation des souvenirs familiaux, tels que nous les avons vécus ou bien entendus de la bouche de nos parents. Assurément, ils doivent participer à la transmission du souvenir de notre famille...+//Il ne s'agit pas d'une étude historique sur le village, mais simplement de sa relation avec nos souvenirs familiaux, tels que nous les avons vécus ou bien entendus de la bouche de nos parents. Assurément, ils doivent participer à la transmission du souvenir de notre famille...
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-Ramoulu est le berceau de la famille Pommereau bien qu'auparavant nos lointains ancêtres aient vécu dans le village voisin de Marsainvilliers.+Ramoulu est le berceau de la famille Pommereaubien qu'auparavant nos lointains ancêtres aient vécu dans le village voisin de Marsainvilliers.
  
  
-Sans vouloir rentrer dans des détails généalogiques fastidieux à lire et à comprendre, il faut retenir simplement que notre arrière grand-père (né en 1844) se prénommait Louis-Isidore et que notre arrière grand-mère (née en 1855) était prénommée Eudoxie. Ils ont eu quatre enfants Jules, Henri, Ferdinand (notre grand père) et Marius.+Sans vouloir rentrer dans des détails généalogiques fastidieux à lire et à comprendre, il faut retenir simplement que notre arrière-grand-père (né en 1844) se prénommait Louis-Isidore et que notre arrière-grand-mère (née en 1855) était prénommée Eudoxie (et de son nom de jeune fille Hureau). Ils ont eu quatre enfants Jules, Henri, Ferdinand (notre grand père) et Marius.
 {{ :lieux:ramoulu:famille_legendee.jpg?direct&300 |}} {{ :lieux:ramoulu:famille_legendee.jpg?direct&300 |}}
  
-Louis-Isidore était charron et avait pignon sur rue, c'est-à-dire qu'il était établi à son compte. La charronnerie était installée dans le centre du village, à la fin du 19ème siècle (l'époque route de Marsainvilliers et aujourd'hui 10 rue d'Auvergne).{{ :lieux:ramoulu:courrier_1910.jpg?direct&250 |}}+Louis-Isidore était charron et avait pignon sur rue, c'est-à-dire qu'il était établi à son compte. La charronnerie était installée dans le centre du village, à la fin du 19e siècle (à l'époque route de Marsainvilliers et aujourd'hui 10 rue d'Auvergne).{{ :lieux:ramoulu:courrier_1910.jpg?direct&250 |}}
  
  
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-Malgré la guerre, la vie continuait dans Ramoulu, mais aussi la criminalité de l'époque comme en témoigne cet article du journal "Le Gâtinaisd'Etampes qui fait état en janvier 1918 d'un "abus de confianceperpétré à Ramoulu, dans le hameau de Boissy le Brouard. (voir en bas de l'article){{ :lieux:ramoulu:le_gatinais_janvier_1918_.jpg?direct&300 |}}+Malgré la guerre, la vie continuait dans Ramoulu, mais aussi la criminalité de l'époque comme en témoigne cet article du journal <<Le Gâtinais>> d'Etampes qui fait état en janvier 1918 d'un <<abus de confiance>> perpétré à Ramoulu, dans le hameau de Boissy le Brouard, au détriment de Monsieur Thomas. (voir en bas de l'article){{ :lieux:ramoulu:le_gatinais_janvier_1918_.jpg?direct&300 |}}
  
  
  
  
-Les quatre frères Pommereau, mobilisés en 1914, sont tous revenus vivants de la guerre. (voir "le journal d'un Poilude Ferdinand ainsi que les anecdotes s'y rapportant).+Les quatre frères Pommereau, mobilisés en 1914, sont tous revenus vivants de la guerre. (voir <<le journal d'un Poilu>> de Ferdinand ainsi que les anecdotes s'y rapportant).
  
  
-Louis-Isidore et son fils Jules se sont très tôt intéressés à l'apiculture. Dans le village, on ne désignait pas les hyménoptères par le mot "abeilles", mais par "les mouches". La carte postale ci-dessous montre une partie de la famille s'affairant autour des ruches dans un bois proche de Ramoulu.{{ :lieux:ramoulu:ruchers_ramoulu_-_noms.jpg?direct&600 |}}+Louis-Isidore et son fils Jules se sont très tôt intéressés à l'apiculture. Dans le village, on ne désignait pas les hyménoptères par le mot <<abeilles>>, mais par <<les mouches>>. La carte postale ci-dessous montre une partie de la famille s'affairant autour des ruches dans un bois proche de Ramoulu.{{ :lieux:ramoulu:ruchers_ramoulu_-_noms.jpg?direct&600 |}}
  
  
  
 A la fin des années 20, Jules reprit la charronnerie familiale tandis que Ferdinand créait une maréchalerie dans la cour voisine (12, rue d'Auvergne). Notre père Pierre y fit son apprentissage de maréchal ferrant avant de se destiner plus tard au métier de boulanger. A la fin des années 20, Jules reprit la charronnerie familiale tandis que Ferdinand créait une maréchalerie dans la cour voisine (12, rue d'Auvergne). Notre père Pierre y fit son apprentissage de maréchal ferrant avant de se destiner plus tard au métier de boulanger.
-Henri et Marius s'orienteront quant à eux vers la coiffure. Henri sera communément appelé "le Perruquierau sein de la famille, tandis que Marius gardera le sobriquet de "Rigadin". (Ce surnom vient sans doute du nom de l'un des premiers comiques cinématographiques).+Henri et Marius s'orienteront quant à eux vers la coiffure. Henri sera communément appelé <<le Perruquier>> au sein de la famille, tandis que Marius gardera le sobriquet de <<Rigadin>>. (Ce surnom vient sans doute du nom de l'un des premiers comiques cinématographiques).
  
  
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  {{ :lieux:ramoulu:copie_marechalerie.jpg?direct&500 |}}  {{ :lieux:ramoulu:copie_marechalerie.jpg?direct&500 |}}
  
-A cette époque, Ramoulu, comme beaucoup d'autres petits villages, comptait un boulanger (à partir de 1945) deux cafés épicerie, un cordonnier, un coiffeur, et plus tard un charcutier. Les fermes, de petite taille pour la plupart, élevaient du bétail pour la vente du lait et pratiquaient la culture céréalière et betteravière. Les nombreux chevaux et autres charrettes ou charrues donnaient du travail à la famille Pommereau. On peut imaginer le son de l'enclume qui s'échappait de la maréchalerie, notamment les jours de mauvais temps qui obligeait les charretiers à rester à la ferme. Ils arrivaient tous en même temps et voulaient être "servisles premiers. Il fallait donc gérer les susceptibilités avec diplomatie...Nous gardons encore en mémoire l'odeur de la corne qui brûlait lors de l'ajustement du fer sur le sabot...  De la même façon, au moment des labours, il y avait fort à faire pour rebattre les socs des charrues et Ferdinand devait se lever tôt pour satisfaire tout le monde.+A cette époque, Ramoulu, comme beaucoup d'autres petits villages, comptait en plus de la charronnerie et de la maréchalerie, un boulanger (à partir de 1945)deux cafés épicerie, un cordonnier, un coiffeur, et plus tard un charcutier. Les fermes, de petite taille pour la plupart, élevaient du bétail pour la vente du lait et pratiquaient la culture céréalière et betteravière. Les nombreux chevaux et autres charrettes ou charrues donnaient du travail à la famille Pommereau. On peut imaginer le son de l'enclume qui s'échappait de la maréchalerie, notamment les jours de mauvais temps qui obligeait les charretiers à rester à la ferme. Ils arrivaient tous en même temps et voulaient être <<servis>> les premiers. Il fallait donc gérer les susceptibilités avec diplomatie...Nous gardons encore en mémoire l'odeur de la corne qui brûlait lors de l'ajustement du fer sur le sabot...  De la même façon, au moment des labours, il y avait fort à faire pour rebattre les socs des charrues et Ferdinand devait se lever tôt pour satisfaire tout le monde.
  
 L'église, la mairie et les cafés étaient les points de rencontre des habitants en dehors des bancs de pierre installés devant pratiquement chaque maison. L'été, le soir venu, chacun sortait devant chez lui prendre un peu de fraîcheur, assis sur son banc. c'était un moment de délassement après la journée de travail et aussi l'occasion de discuter avec le voisinage et d'entretenir les cancans... L'église, la mairie et les cafés étaient les points de rencontre des habitants en dehors des bancs de pierre installés devant pratiquement chaque maison. L'été, le soir venu, chacun sortait devant chez lui prendre un peu de fraîcheur, assis sur son banc. c'était un moment de délassement après la journée de travail et aussi l'occasion de discuter avec le voisinage et d'entretenir les cancans...
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 {{ :lieux:ramoulu:eglise_de_ramoulu_002_2_.jpg?direct&400|}}{{:lieux:ramoulu:cafe_ramoulu.jpg?direct&400|}} {{ :lieux:ramoulu:eglise_de_ramoulu_002_2_.jpg?direct&400|}}{{:lieux:ramoulu:cafe_ramoulu.jpg?direct&400|}}
  
-Ferdinand et ses frères, puis ensuite Fernande et Pierre, fréquentèrent l'école de Ramoulu. Le maître d'école étant seul, il devait enseigner simultanément à des groupes de niveaux et d'âges différents. Dans le village, l'instituteur qui résidait au dessus de la mairie servait de secrétaire à cette dernière. Pierre s'est souvenu longtemps de ses "maîtresdont il parlait encore avec déférence et respect. Citons pour leur mémoire les noms de Monsieur Aquilon et de Monsieur Cagnat.{{ :lieux:ramoulu:image0-001.jpg?direct&500 |}}+Ferdinand et ses frères, puis ensuite Fernande et Pierre, fréquentèrent l'école de Ramoulu. Le maître d'école étant seul, il devait enseigner simultanément à des groupes de niveaux et d'âges différents. Dans le village, l'instituteur qui résidait au dessus de la mairie servait de secrétaire à cette dernière. Pierre s'est souvenu longtemps de ses <<maîtres>> dont il parlait encore avec déférence et respect. Citons pour leur mémoire les noms de Monsieur Aquilon et de Monsieur Cagnat.{{ :lieux:ramoulu:image0-001.jpg?direct&500 |}}
 Ces enseignants donnaient aux enfants de solides bases pour qu'ils puissent plus tard affronter la vie. Ils initiaient  aussi les écoliers aux arts, en montant comme ci-dessous des petits spectacles. Ici, une représentation scolaire met en scène un mariage dont Pierre est le marié. (vers 1925) Ces enseignants donnaient aux enfants de solides bases pour qu'ils puissent plus tard affronter la vie. Ils initiaient  aussi les écoliers aux arts, en montant comme ci-dessous des petits spectacles. Ici, une représentation scolaire met en scène un mariage dont Pierre est le marié. (vers 1925)
  
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-Pierre racontait volontiers cette petite anecdote : le matin, le Maître d'école inspectait l'hygiène de base, notamment les oreilles et les mains. Or un jour, Pierre est arrivé avec des mains dont la propreté laissait à désirer. L'institeur l'a renvoyé à la maison pour qu'il se lave...De peur de se faire houspiller par ses parents, il s'est arrêté à la mare du village, a frotté ses mains dans l'eau verdâtre, et est prestement revenu à l'école.+Pierre racontait volontiers cette petite anecdote : le matin, le Maître d'école inspectait l'hygiène de base, notamment les oreilles et les mains. Or un jour, Pierre est arrivé avec des mains dont la propreté laissait à désirer. L'instituteur l'a renvoyé à la maison pour qu'il se lave...De peur de se faire houspiller par ses parents, il s'est arrêté à la mare du village, a frotté ses mains dans l'eau verdâtre, et est prestement revenu à l'école.
  
-Ci-dessous, quelques vues de Ramoulu. Sur celle de gauche on peut voir la maison familiale avant la création de la maréchalerie (sur la gauche du cliché)+Ci-dessous, quelques vues de Ramoulu. Sur celle de gauche on peut voir la maison familiale avant la création de la maréchalerie, là où se trouve un renfort de soutien aujourd'hui disparu. (sur la gauche du cliché)
  
  
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-La carte ci-dessus a une petite histoire... Lors de la prise du cliché, les enfants du village étaient tous présents et endimanchés, afin de poser pour la postérité et d'avoir le plaisir de se voir figurer sur une carte postale. En regardant de près la photo on y remarque un énergumène qui pose les jambes écartées... C'est Pierre qui tenait à se distinguer du lot ! Ferdinand son père lui a dit en voyant plus tard la carte postale chez l'épicier : "à chaque fois que je verrai cette carte, tu prendras un coup de casquette!+La carte ci-dessus a une petite histoire... Lors de la prise du cliché, les enfants du village étaient tous présents et endimanchés, afin de poser pour la postérité et d'avoir le plaisir de se voir figurer sur une carte postale. En regardant de près la photo on y remarque un énergumène qui pose les jambes écartées... C'est Pierre qui tenait à se distinguer du lot ! Ferdinand son père lui a dit en voyant plus tard la carte postale chez l'épicier : <<à chaque fois que je verrai cette carte, tu prendras un coup de casquette>> !
  
 Comme dans chaque village de France, Ramoulu a son monument aux Morts sur lequel est gravé le nom des enfants du village morts pour la France. (*) Comme dans chaque village de France, Ramoulu a son monument aux Morts sur lequel est gravé le nom des enfants du village morts pour la France. (*)
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-(*) //concernant les enfants de Ramoulu dans la guerre de 1914-1918, lire "Le journal d'un poilu de Ferdinandet les anecdotes qui suivent.//+(*) //concernant les enfants de Ramoulu dans la guerre de 1914-1918, lire <<Le journal d'un poilu de Ferdinand>> et les anecdotes qui suivent, ainsi que la page consacrée à <<Marius Pommereau dans la grande guerre>>. A lire également, <<Le carnet du Ramoulusien>> édité par la commune de Ramoulu, à l'occasion du 100ème anniversaire du début de la guerre.//
  
  
 {{ :lieux:ramoulu:image0.jpg?direct&500 |}} {{ :lieux:ramoulu:image0.jpg?direct&500 |}}
 //Les protagonistes ont été identifiés comme suit : (de gauche à droite)  //  //Les protagonistes ont été identifiés comme suit : (de gauche à droite)  // 
-//Marcel Perraut - Robert Rousseau - René Beauvallet - René Poincloux (assis sur la borne). En arrière plan à droite : Clotaire Beauvallet - Georges Cresson - Marceau Perrot. Au premier plan de gauche à droite : René Brosse - Maurice Poincloux - Clotaire Vallier - Germain Dupré - Marcel Marchand - Marcel Rousseau.+//Marcel Perraut - Robert Rousseau - René Beauvallet - René Poincloux (assis sur la borne). En arrière plan à droite : Clotaire Beauvallet - Georges Crosson - Marceau Perrot. Au premier plan de gauche à droite : René Brosse - Maurice Poincloux - Clotaire Vallier - Germain Dupré - Marcel Marchand - Marcel Rousseau.
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-Sur cette carte postale on peut remarquer, sur la partie droite du cliché, des jeunes gens porteurs d'une curieuse coiffure (Clotaire Beauvallet, Georges Cresson, Marceau Perrot). Il s'agit vraisemblablement de jeunes conscrits qui ont satisfait au Conseil de révision et qui ont été déclarés "Bons pour le service". En arrière plan, le monument aux Morts et la mairie avec au premier étage le logement du maître d'école. Cette carte postale a sûrement été réalisée le même jour que la précédente comme semble l'indiquer l'habillement des enfants.+Sur cette carte postale on peut remarquer, sur la partie droite du cliché, des jeunes gens porteurs d'une curieuse coiffure (Clotaire Beauvallet, Georges Cresson, Marceau Perrot). Il s'agit vraisemblablement de jeunes conscrits qui ont satisfait au Conseil de révision et qui ont été déclarés <<Bons pour le service>>. En arrière plan, le monument aux Morts et la mairie avec au premier étage le logement du maître d'école. Cette carte postale a sûrement été réalisée le même jour que la précédente comme semble l'indiquer l'habillement des enfants.
  
  
  
-En 1934, Pierre et Suzanne se sont rencontrés. A l'occasion d'une visite à Ramoulu, "la Parisiennes'est retrouvée juchée sur un cheval, sous l’œil de Mathilde. Pour l'occasion, Pierre avait laissé son vélo et troqué son bleu de travail pour un costume et une cravate...+En 1934, Pierre et Suzanne se sont rencontrés. A l'occasion d'une visite à Ramoulu, <<la Parisienne>> s'est retrouvée juchée sur un cheval, sous l’œil de Mathilde. Pour l'occasion, Pierre avait laissé son vélo et troqué son bleu de travail pour un costume et une cravate...
  
 {{ :lieux:ramoulu:forge_001.jpg?direct&430}} {{ :lieux:ramoulu:forge_001.jpg?direct&430}}
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 //ci-dessus à droite, Ferdinand et Pierre à la forge, dans "la boutique"// //ci-dessus à droite, Ferdinand et Pierre à la forge, dans "la boutique"//
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 +{{:lieux:ramoulu:mh_forge_1.jpg?direct&420|}}{{ :lieux:ramoulu:mh_forge_2.jpg?direct&420|}}
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 +//(ci-dessus des éléments de la forge dans les années 80)//
  
  
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 Autre souvenirs qui nous reste en mémoire : le passage de la Micheline sur la ligne Pithiviers Malesherbes. Elle se signalait, chaque jour, à heure fixe, avec sa sirène caractéristique, avant de faire une halte à l'arrêt de Marsainvilliers.  Autre souvenirs qui nous reste en mémoire : le passage de la Micheline sur la ligne Pithiviers Malesherbes. Elle se signalait, chaque jour, à heure fixe, avec sa sirène caractéristique, avant de faire une halte à l'arrêt de Marsainvilliers. 
 De même que les convois militaires américains que nous apercevions au loin sur "la grand route". Ces camions faisaient la liaison entre Orléans et Fontainebleau (*) à vive allure. Et il est arrivé, quelquefois, que la nationale soit déviée dans Ramoulu. Les chauffeurs US conduisaient dans Ramoulu comme sur la Nationale, "le pied au plancher" ce qui provoquait un vif émoi dans le village. De même que les convois militaires américains que nous apercevions au loin sur "la grand route". Ces camions faisaient la liaison entre Orléans et Fontainebleau (*) à vive allure. Et il est arrivé, quelquefois, que la nationale soit déviée dans Ramoulu. Les chauffeurs US conduisaient dans Ramoulu comme sur la Nationale, "le pied au plancher" ce qui provoquait un vif émoi dans le village.
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 (*)//nous avons appris par la suite que cet axe routier était classé "stratégic" par les Américains. Les conducteurs de camion ne devaient en aucun cas s'arrêter et étaient chronométrés sur le parcours.// (*)//nous avons appris par la suite que cet axe routier était classé "stratégic" par les Américains. Les conducteurs de camion ne devaient en aucun cas s'arrêter et étaient chronométrés sur le parcours.//
  
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 En 1975, Pierre et Suzanne décidaient de prendre une retraite bien méritée après avoir travaillé durement à la boulangerie de la rue du Cherche-Midi à Paris. Gilbert et Yvette Morin, les locataires de la maréchalerie depuis 1937 ayant pris, eux aussi leur retraite, la maison familiale du 12 rue d'Auvergne était libre. Pierre souhaitait finir ses jours dans la maison qui l'avait vu naître.(Il est effectivement né au 1er étage de la maison) En 1975, Pierre et Suzanne décidaient de prendre une retraite bien méritée après avoir travaillé durement à la boulangerie de la rue du Cherche-Midi à Paris. Gilbert et Yvette Morin, les locataires de la maréchalerie depuis 1937 ayant pris, eux aussi leur retraite, la maison familiale du 12 rue d'Auvergne était libre. Pierre souhaitait finir ses jours dans la maison qui l'avait vu naître.(Il est effectivement né au 1er étage de la maison)
  
-Après quelques travaux d'aménagement intérieur, ils vinrent s'y installer et débutèrent une autre vie, celle de retraités. Très vite ils se sont intégrés à la vie du village en participant aux activités dédiées aux anciens et surtout en étant très actifs au sein de la Paroisse. Pierre a vite retrouvé ses copains d'enfance qui, tout comme lui, étaient des Anciens Combattants. Ci-dessous une photo prise par le journal local lors d'une remise de décorations dont le nom des récipiendaires figure dans l'article.{{ :lieux:ramoulu:medailles_de_ramoulu.jpg?direct&500 |}}+Après quelques travaux d'aménagement intérieur, ils vinrent s'y installer et débutèrent une autre vie, celle de retraités. La rénovation de la façade sera faite ultérieurement comme le montre la photo ci-dessous. 
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 +{{ :lieux:ramoulu:restauration_de_la_facade.jpg?direct&500 |}} 
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 +Très vite ils se sont intégrés à la vie du village en participant aux activités dédiées aux anciens et surtout en étant très actifs au sein de la Paroisse. Pierre a vite retrouvé ses copains d'enfance qui, tout comme lui, étaient des Anciens Combattants. Ci-dessous une photo prise par le journal local lors d'une remise de décorations dont le nom des récipiendaires figure dans l'article.{{ :lieux:ramoulu:medailles_de_ramoulu.jpg?direct&500 |}}
  
 La maison familiale (12 rue d'Auvergne) est donc devenue le point de ralliement de la famille et de nombreux événements y ont été fêtés.  La maison familiale (12 rue d'Auvergne) est donc devenue le point de ralliement de la famille et de nombreux événements y ont été fêtés. 
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 Pierre et Suzanne ont partagé leur temps entre le jardinage, l'entretien de la maison, et la confection de gâteaux pour leurs proches. N'étant pas des "experts" en jardinage, ils ont eu souvent recours aux conseils éclairés de Gilbert et Yvette Morin leurs anciens locataires, désormais amis. Pierre et Suzanne ont partagé leur temps entre le jardinage, l'entretien de la maison, et la confection de gâteaux pour leurs proches. N'étant pas des "experts" en jardinage, ils ont eu souvent recours aux conseils éclairés de Gilbert et Yvette Morin leurs anciens locataires, désormais amis.
  
-Pierre n'avait pas perdu son coup de main pour faire des "croquets", une sorte de gâteaux secs avec des noix ou des noisettes. Chaque année, pour l’Épiphanie, il préparait la galette que nous partagions tous ensemble. Pour eux, comme pour nous, c'était une époque heureuse.+Pierre n'avait pas perdu son coup de main pour faire des <<croquets>>, une sorte de gâteaux secs avec des noix ou des noisettes. Chaque année, pour l’Épiphanie, il préparait la galette que nous partagions tous ensemble. Pour eux, comme pour nous, c'était une époque heureuse.
  
 Hélas, Pierre devait nous quitter au mois de juin 1995. Il avait 81 ans. Hélas, Pierre devait nous quitter au mois de juin 1995. Il avait 81 ans.
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 Sur les dernières années de sa vie, diminuée physiquement, elle avait du mal à assumer son quotidien, notamment l'hiver car le chauffage était en grande partie assuré par une cuisinière à bois qu'il fallait approvisionner souvent... Sur les dernières années de sa vie, diminuée physiquement, elle avait du mal à assumer son quotidien, notamment l'hiver car le chauffage était en grande partie assuré par une cuisinière à bois qu'il fallait approvisionner souvent...
-Par chance, elle a été soutenue grâce au dévouement de sa voisine Denise Poincloux et de l'appui de Françoise Beauvallet. Qu'elles en soient ici remerciées.+Par chance, elle a été soutenue grâce au dévouement de sa voisine Denise Poincloux et de son mari Raymond avec l'appui de Françoise Beauvallet. Qu'ils en soient ici remerciés.
  
 Son état physique ne lui permettant plus de rester seule, elle pris la décision de se retirer à la maison de retraite de Malesherbes. Son état physique ne lui permettant plus de rester seule, elle pris la décision de se retirer à la maison de retraite de Malesherbes.
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 Quelques temps après, les biens appartenant à la famille étaient vendus. Dès lors, seule la présence de nos parents au cimetière laisse une trace du passage des Pommereau à Ramoulu.  Quelques temps après, les biens appartenant à la famille étaient vendus. Dès lors, seule la présence de nos parents au cimetière laisse une trace du passage des Pommereau à Ramoulu. 
  
-Cependant, dans notre mémoire, Ramoulu et les souvenirs qui s'y rattachent restent profondément ancrés en chacun de nous.+Cependant, dans notre mémoire, Ramoulu et les souvenirs qui s'y rattachent restent profondément ancrés en chacun de nous. Du reste, pour le leur  rappeler si besoin était, Michel et Jean-Claude ont chez eux une assiette peinte représentant l'Église de Ramoulu (*). 
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 +//(*) Ces assiettes en bois étaient peintes par le neveu de Marie Rouillon qui résidait aux abords de l'Église. Elles étaient vendues lors de kermesses ou de ventes de charité.// 
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 ===== ANECDOTES ===== ===== ANECDOTES =====
  
-Ramoulu, comme tout les autres villages a eu ses querelles "clochemerlesques"... +Ramoulu, comme tout les autres villages a eu ses querelles <<clochemerlesques>>... 
 Aussi, nous laisserons de coté les sujets graveleux ou blessants que nous avons eu à connaître, préférant transmettre à notre descendance un regard amusé et... amusant, sur notre passé et ses souvenirs.  Aussi, nous laisserons de coté les sujets graveleux ou blessants que nous avons eu à connaître, préférant transmettre à notre descendance un regard amusé et... amusant, sur notre passé et ses souvenirs. 
  
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 {{ :lieux:ramoulu:orveau_bellesauve.png?direct&200 |}} {{ :lieux:ramoulu:orveau_bellesauve.png?direct&200 |}}
  
-De mémoire orale nous savons que Louis-Isidore et Eudoxie possédaient un chien qui fréquemment quittait Ramoulu pour se rendre, par les chemins de traverses, à Orveau Bellesauve visiter la famille Hureau. Le chien partait le matin et rentrait, selon son gré, le soir... C'est ainsi que les deux familles communiquaient en glissant dans le collier du chien les dernières nouvelles.+De mémoire orale nous savons que Louis-Isidore et Eudoxie possédaient un chien qui fréquemment quittait Ramoulu pour se rendre, par les chemins de traverses, à Orveau Bellesauve visiter la famille Hureau (Parents de Eudoxie). Le chien partait le matin et rentrait, selon son gré, le soir... C'est ainsi que les deux familles communiquaient en glissant dans le collier du chien les dernières nouvelles.
  
 C'était une sorte de téléphone avant l'heure. C'était une sorte de téléphone avant l'heure.
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 +//Voir également dans "La malle aux souvenirs" les documents relatifs à Louis Désiré Hureau et son épouse Adélaïde Julienne Audebert.//
  
  
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 ===== La traditionnelle coupe de cheveux ===== ===== La traditionnelle coupe de cheveux =====
  
-Autrefois, dans le village on ne disait pas je vais chez le coiffeur, mais "je vais aux cheveux". Notre grand oncle Marius et sa femme Marguerite tenaient dans Ramoulu (aujourd'hui 2, rue du Moulin) un salon de coiffure accueillant femmes et hommes. Dans le salon situé au fond de la cour étaient alignés, sur des étagères, des outils de coiffeur d'un autre âge...Sur la table en marbre, devant le fauteuil, se trouvaient étalés des paires de ciseaux, des tondeuses, des peignes et des rasoirs ainsi que des blaireaux pour faire la barbe. +Autrefois, dans le village on ne disait pas je vais chez le coiffeur, mais <<je vais aux cheveux>>. Notre grand oncle Marius et sa femme Marguerite tenaient dans Ramoulu (aujourd'hui 2, rue du Moulin) un salon de coiffure accueillant femmes et hommes. Dans le salon situé au fond de la cour étaient alignés, sur des étagères, des outils de coiffeur d'un autre âge...Sur la table en marbre, devant le fauteuil, se trouvaient étalés des paires de ciseaux, des tondeuses, des peignes et des rasoirs ainsi que des blaireaux pour faire la barbe. 
-Sur une autre table était installé un appareil électrique servant à chauffer les bigoudis, tandis que derrière le fauteuil trônaient un lave tête et un séchoir électrique. Les murs de couleur verte étaient décorés d'affiches publicitaires pour le "Pento", le "Régécolorou la brillantine "Roja"+Sur une autre table était installé un appareil électrique servant à chauffer les bigoudis, tandis que derrière le fauteuil trônaient un lave tête et un séchoir électrique. Les murs de couleur verte étaient décorés d'affiches publicitaires pour le <<Pento>>, le <<Régécolor>> ou la brillantine <<Roja>>
-La clientèle masculine  réclamait souvent "une coupe de moisson". Il faut entendre par là, les tempes, les oreilles et la nuque bien dégagées, pour ne pas être gêné par les poussières et autres brins de paille durant les travaux de récolte.+La clientèle masculine  réclamait souvent <<une coupe de moisson>>. Il faut entendre par là, les tempes, les oreilles et la nuque bien dégagées, pour ne pas être gêné par les poussières et autres brins de paille durant les travaux de récolte.
  
-Ci-dessous Marius et sa femme Marguerite dans leur cour. Au fond à gauche on distingue l'entrée du "salon de coiffure".{{ :lieux:ramoulu:marius_marguerite.jpg?direct&400 |}}+Ci-dessous Marius et sa femme Marguerite dans leur cour. Au fond à gauche on distingue l'entrée du <<salon de coiffure>>.{{ :lieux:ramoulu:marius_marguerite.jpg?direct&400 |}}
  
  
-Donc, à chaque fin de vacances, Ferdinand nous conduisait chez son frère pour que nous puissions regagner la région parisienne les cheveux coupés de près. Cette perspective nous enchantait guère d'autant que chez l'oncle, il fallait se tenir "à carreauxet que Ferdinand voulait avoir des compliments sur la bonne tenue de ses petits enfants...(ce qui était rarement le cas !). Comme nous étions petits, nous n'avions pas le droit au fauteuil de barbier, mais à un fauteuil sur lequel une planche, disposée en travers sur les bras, faisait office de siège. +Donc, à chaque fin de vacances, Ferdinand nous conduisait chez son frère pour que nous puissions regagner la région parisienne les cheveux coupés de près. Cette perspective nous enchantait guère d'autant que chez l'oncle, il fallait se tenir <<à carreaux>> et que Ferdinand voulait avoir des compliments sur la bonne tenue de ses petits enfants...(ce qui était rarement le cas !). Comme nous étions petits, nous n'avions pas le droit au fauteuil de barbier, mais à un fauteuil sur lequel une planche, disposée en travers sur les bras, faisait office de siège. 
-Cette coupe qui semblait durer des heures se terminait invariablement par la projection d'un liquide parfumé à l'aide d'un aérosol manuel, suivie de l'application d'une espèce de "Gominade couleur rouge étalée avec un bâtonnet. +Cette coupe qui semblait durer des heures se terminait invariablement par la projection d'un liquide parfumé à l'aide d'un aérosol manuel, suivie de l'application d'une espèce de <<Gomina>> de couleur rouge étalée avec un bâtonnet. 
-Ce "supplicea duré des années, mais nous en gardons somme toute un bon souvenir rétrospectif.+Ce <<supplice>> a duré des années, mais nous en gardons somme toute un bon souvenir rétrospectif.
  
  
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-===== Les premiers "Stopdans Pithiviers =====+===== Les premiers <<Stop>> dans Pithiviers =====
  
  
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-Un arrêté pris en juillet 1954 instaurait la pose de panneaux "Stopen France.+Un arrêté pris en juillet 1954 instaurait la pose de panneaux <<Stop>> en France.
 Pithiviers s'est donc vu dotée de cette nouvelle signalétique, totalement inconnue auparavant et dont l'usage était à découvrir. Pithiviers s'est donc vu dotée de cette nouvelle signalétique, totalement inconnue auparavant et dont l'usage était à découvrir.
  
-Dans un premier temps, les Gendarmes ont tenu un rôle "éducatifen expliquant aux contrevenants, le rôle du "Stopet la bonne façon de le franchir.+Dans un premier temps, les Gendarmes ont tenu un rôle <<éducatif>> en expliquant aux contrevenants, le rôle du <<Stop>> et la bonne façon de le franchir.
  
-Peu après la mise en service de ces panneaux, notre oncle Marius s'est fait interpeller dans Pithiviers après avoir "grillé un stop". Le Gendarme lui a expliqué l'impérieuse nécessité de s'arrêter et de ne redémarrer que lorsque la voie transversale était totalement libre. +Peu après la mise en service de ces panneaux, notre oncle Marius s'est fait interpeller dans Pithiviers après avoir <<grillé un stop>>. Le Gendarme lui a expliqué l'impérieuse nécessité de s'arrêter et de ne redémarrer que lorsque la voie transversale était totalement libre. 
-Durant ce cours de Code de la route improvisé, un brave pithivérien à vélo commettait la même faute. Le Gendarme lui expliqua donc qu'il fallait mettre le pied à terre avant de repartir. A cet instant, une automobile marquait correctement le "Stopavant de virer.  +Durant ce cours de Code de la route improvisé, un brave pithivérien à vélo commettait la même faute. Le Gendarme lui expliqua donc qu'il fallait mettre le pied à terre avant de repartir. A cet instant, une automobile marquait correctement le <<Stop>> avant de virer.  
-C'est alors que notre cycliste visiblement surpris, s'est adressé au Militaire en lui disant en ces termes : "Euh là, eh ben sti  là (celui-là) il a point mis le pied par terre !Le tout prononcer avec l'accent local en roulant bien les "Rcomme il était de coutume chez les anciens...+C'est alors que notre cycliste visiblement surpris, s'est adressé au Militaire en lui disant en ces termes : <<Euh là, eh ben sti  là (celui-là) il a point mis le pied par terre !>> Le tout prononcer avec l'accent local en roulant bien les <<R>> comme il était de coutume chez nos anciens...
  
 Cette anecdote nous fait encore rire aujourd'hui. Cette anecdote nous fait encore rire aujourd'hui.
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 ===== Henri et la perdrix ===== ===== Henri et la perdrix =====
  
-Notre grand oncle Henri le Perruquier, passionné de chasse bien que n'étant pas une fine gâchette, aimait à venir les dimanches de chasse à la buvette installée dans un bois près de Cognepuits, point de rencontre les chasseurs. Il y a bien longtemps qu'il avait raccroché son fusil mais l'atmosphère de la chasse lui manquait. +Notre grand oncle Henri <<le Perruquier>>, passionné de chasse bien que n'étant pas une fine gâchette, aimait à venir les dimanches de chasse à la buvette installée dans un bois près de Cognepuits, point de rencontre les chasseurs. Il y a bien longtemps qu'il avait raccroché son fusil mais l'atmosphère de la chasse lui manquait. 
-Un jour de chasse, alors qu'il cheminait en notre compagnie, précisément à proximité du "bois à Criton", il ramassa une perdrix blessée et désailée. Ce faisant, nous croisions d'autres chasseurs qui nous interpellaient, nous demandant si nous n'avions pas vu une perdrix blessée. Henri, qui se tenait nonchalamment les mains dans le dos avec la perdrix, leur dit avec amabilité  "Non messieurs, nous n'avons rien remarqué". une fois le groupe de chasseurs passés il remit ses mains devant lui sans s'apercevoir que sa chemisette blanche portait une grosse tache de sang dans le dos !+Un jour de chasse, alors qu'il cheminait en notre compagnie, précisément à proximité du <<bois à Criton>>, il ramassa une perdrix blessée et désailée. Ce faisant, nous croisions d'autres chasseurs qui nous interpellaient, nous demandant si nous n'avions pas vu une perdrix blessée. Henri, qui se tenait nonchalamment les mains dans le dos avec la perdrix, leur dit avec amabilité  <<Non messieurs, nous n'avons rien remarqué>>. une fois le groupe de chasseurs passés il remit ses mains devant lui sans s'apercevoir que sa chemisette blanche portait une grosse tache de sang dans le dos !
  
 Ce souvenir est encore bien frais dans ma mémoire alors que j'étais encore tout gamin. Ce souvenir est encore bien frais dans ma mémoire alors que j'étais encore tout gamin.
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-Lors des vacances d'été, notre grand père Ferdinand ramenait à Ramoulu tous ses outils à affûter pour son prochain retour à Fontenay Sous Bois. Un jour, rassemblant son matériel pour aller chez Robert, il nous demanda de venir l'aider pour faire tourner la meule. Cette "réquisitionqui ne nous satisfaisait pas du tout a fait que nous avons mis une mauvaise volonté évidente pour nous y rendre. Sur place, nous nous sommes ingéniés à faire l'opposé de ce qui nous était demandé. La meule  devait être actionnée à une certaine vitesse suivant l'outil à affûter. Nous la faisions tourner, soit trop lentement, soit au contraire à grande vitesse arrosant les jambes de notre grand père au passage. Tout ça se déroulant sous l'oeil amusé de Robert et de son commis...+Lors des vacances d'été, notre grand père Ferdinand ramenait à Ramoulu tous ses outils à affûter pour son prochain retour à Fontenay Sous Bois. Un jour, rassemblant son matériel pour aller chez Robert, il nous demanda de venir l'aider pour faire tourner la meule. Cette <<réquisition>> qui ne nous satisfaisait pas du tout a fait que nous avons mis une mauvaise volonté évidente pour nous y rendre. Sur place, nous nous sommes ingéniés à faire l'opposé de ce qui nous était demandé. La meule  devait être actionnée à une certaine vitesse suivant l'outil à affûter. Nous la faisions tourner, soit trop lentement, soit au contraire à grande vitesse arrosant les jambes de notre grand père au passage. Tout ça se déroulant sous l'oeil amusé de Robert et de son commis...
 Inutile de préciser que Ferdinand était furieux et surtout vexé que nous nous soyons comportés de la sorte devant la famille.... Inutile de préciser que Ferdinand était furieux et surtout vexé que nous nous soyons comportés de la sorte devant la famille....
-Peu avant de mourir, soit une dizaine d'années après cette "grève sur le tas", Ferdinand à dit à Michel : Je te pardonne pour la meule... C'est dire si la chose l'avait marquée.+Peu avant de mourir, soit une dizaine d'années après cette <<grève sur le tas>>, Ferdinand à dit à Michel : Je te pardonne pour la meule... C'est dire si la chose l'avait marquée.
  
  
  
-Ci dessous, en arrière plan derrière Ferdinand, on aperçoit une partie de la fameuse meule...{{ :lieux:ramoulu:la_meule_.jpg?direct&200 |}}+Ci-dessous, en arrière plan derrière Ferdinand, on aperçoit une partie de la fameuse meule...{{ :lieux:ramoulu:la_meule_.jpg?direct&200 |}}
  
  
-Même si nous regrettons, à posteriori, notre "action contestatrice", cet événement mérite de rester imprimé dans la mémoire familiale.+Même si nous regrettons, à posteriori, notre <<action contestatrice>>, cet événement mérite de rester imprimé dans la mémoire familiale.
  
  
 ===== Monsieur le Curé ===== ===== Monsieur le Curé =====
  
-Il serait injuste de ne pas parler de l'Abbé François Richaud qui a fortement imprimé son passage à Ramoulu. Il a aussi marqué notre famille car il a été le témoin et l'acteur d'évenements de la vie des Pommereau. Il a célébré des mariages, des baptêmes et aussi tous les enterrements de nos parents.+Il serait injuste de ne pas parler de l'Abbé François Richaud qui a fortement imprimé son passage à Ramoulu. Il a aussi marqué notre famille car il a été le témoin et l'acteur d'événements de la vie des Pommereau. Il a célébré des mariages, des baptêmes et aussi tous les enterrements de nos parents.
 De notre enfance, nous nous souvenons de la célébration de ses offices religieux auxquels assistait la presque totalité du village. Ses prêches étaient quelquefois impénétrables en raison de sa façon de s'exprimer, cherchant ses mots ce qui lui faisait perdre, parfois,  le fil de son sermon.{{ :lieux:ramoulu:l_abbe_francois_richaud.jpg?direct&200 |}}  De notre enfance, nous nous souvenons de la célébration de ses offices religieux auxquels assistait la presque totalité du village. Ses prêches étaient quelquefois impénétrables en raison de sa façon de s'exprimer, cherchant ses mots ce qui lui faisait perdre, parfois,  le fil de son sermon.{{ :lieux:ramoulu:l_abbe_francois_richaud.jpg?direct&200 |}} 
  
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 Il avait une intonation de voix si particulière, détachant toute les syllabes en appuyant sur la dernière, que nous avons pris un malin plaisir à l'imiter, mais ceci sans malice aucune. Il avait une intonation de voix si particulière, détachant toute les syllabes en appuyant sur la dernière, que nous avons pris un malin plaisir à l'imiter, mais ceci sans malice aucune.
  
-Si il a été un bon berger pour ses paroissiens, en revanche il n'excellait pas dans l'art de la conduite automobile et lorsque enfants, nous le voyions au volant de sa 201 Peugeot nous nous rangions prudemment sur le trottoir ! Chacun aura en mémoire au moins une des "aventuresautomobiles de Monsieur le Curé.+Si il a été un bon berger pour ses paroissiens, en revanche il n'excellait pas dans l'art de la conduite automobile et lorsque enfants, nous le voyions au volant de sa 201 Peugeot nous nous rangions prudemment sur le trottoir ! Chacun aura en mémoire au moins une des <<aventures>> automobiles de Monsieur le Curé.
  
 La Commune ne s'y est pas trompée, elle lui a rendu les Honneurs en donnant son nom à une rue de Ramoulu, ce qui n'était que justice. Quant à nous nous en gardons un excellent souvenir.{{ :lieux:ramoulu:p1050529.jpg?direct&300 |}} La Commune ne s'y est pas trompée, elle lui a rendu les Honneurs en donnant son nom à une rue de Ramoulu, ce qui n'était que justice. Quant à nous nous en gardons un excellent souvenir.{{ :lieux:ramoulu:p1050529.jpg?direct&300 |}}
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