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personnes:jc:marine

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marie
personnes:jc:marine [20/10/2021 17:38] (Version actuelle)
eric
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 Rédigé par :  [[personnes:jc|Jean-Claude]] Rédigé par :  [[personnes:jc|Jean-Claude]]
  
-Support Technique : Éric Pommereau+Support Technique : Éric Pommereau, relecture : Marie Pommereau
  
  
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-En 1965, le service militaire obligatoire brassait toute la jeune population de notre pays. C'est ainsi que le 1er septembre, je me suis retrouvé au Centre de Formation Maritime de Hourtin, près de Bordeaux, pour faire « mes classes ».+En 1965, le service militaire obligatoire brassait toute la jeune population de notre pays. C'est ainsi que le 1er septembre, je me suis retrouvé au Centre de formation maritime de Hourtin, près de Bordeaux, pour faire « mes classes ».
  
  
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-{{:personnes:jc:image0-002.jpg?nolink&300|}} {{ :personnes:jc:passerelle.jpg?nolink&400|}}+{{:personnes:jc:image0-002.jpg?300|}} {{ :personnes:jc:passerelle.jpg?400|}}
  
  
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 Je dormais au poste 1, qui se trouve donc tout à l'avant du bâtiment. Nous y étions une trentaine {{ :personnes:jc:poste_1.jpg?direct&200|}}logés dans des banettes à trois étages.  Contrairement aux autres postes, il n'y avait pas les relents de fuel, mais les effluves du magasin de cordages et de peinture situé à l’extrême avant et les odeurs de la viande qui décongelait à même le sol, au milieu des caisses de fruits ou de légumes, en attente d'un départ à la cuisine... Nous étions en toute proximité de la « cambuse », là où se trouvait entreposé le vin ! Je dormais au poste 1, qui se trouve donc tout à l'avant du bâtiment. Nous y étions une trentaine {{ :personnes:jc:poste_1.jpg?direct&200|}}logés dans des banettes à trois étages.  Contrairement aux autres postes, il n'y avait pas les relents de fuel, mais les effluves du magasin de cordages et de peinture situé à l’extrême avant et les odeurs de la viande qui décongelait à même le sol, au milieu des caisses de fruits ou de légumes, en attente d'un départ à la cuisine... Nous étions en toute proximité de la « cambuse », là où se trouvait entreposé le vin !
  
-Sur le //Surcouf//, j'ai eu l'occasion de faire la « croisière noire » qui nous a menés aux Canaries, en Mauritanie à Port-Etienne (aujourd'hui Nouadhibou) et à Dakar, au Sénégal. Au retour, nous avons fait escale à Lisbonne puis en Espagne à El Ferrol del Caudillo et à la Corogne. Lors du retour vers Brest, une manœuvre avec diverses Marines de l'OTAN avait été planifiée mais compte tenu de la météo épouvantable, elle a été abrégée. Je me souviens que, dans le golfe de Gascogne, l'indicateur de gîte avait indiqué 35° bord sur bord, c'est-à-dire une amplitude de roulis de 70°, sans compter le tangage avec des creux de 10 à 15 mètres... Je n'étais pas fier ce jour-là, mais je n'étais pas le seul !+Sur le //Surcouf//, j'ai eu l'occasion de faire la « croisière noire » qui nous a menés aux Canaries, en Mauritanie à Port-Etienne (aujourd'hui Nouadhibou) et à Dakar, au Sénégal. Au retour, nous avons fait escale à Lisbonne puis en Espagne à El Ferrol del Caudillo et à la Corogne. Lors du retour vers Brest, une manœuvre avec diverses Marines de l'OTAN avait été planifiéemais abrégée compte tenu de la météo épouvantable. Je me souviens que, dans le golfe de Gascogne, l'indicateur de gîte avait indiqué 35° bord sur bord, c'est-à-dire une amplitude de roulis de 70°, sans compter le tangage avec des creux de 10 à 15 mètres... Je n'étais pas fier ce jour-là, mais je n'étais pas le seul !
  
  
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-Une courte vidéo sur la frégate « Latouche-Tréville » donne un aperçu de ce que l'on peut ressentir dans le golfe de Gascogne. ([[http://www.youtube.com/watch?v=YuIO4Cyni-w&feature=youtu.be|voir]])+Une [[http://www.youtube.com/watch?v=YuIO4Cyni-w&feature=youtu.be|courte vidéo]] sur la frégate //Latouche-Tréville// donne un aperçu de ce que l'on peut ressentir dans le golfe de Gascogne.
  
  
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 ===== Escorteur d'escadre « Chevalier Paul » D626 ===== ===== Escorteur d'escadre « Chevalier Paul » D626 =====
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 +{{ :personnes:jc:bachi_jcp.jpg?direct&300 |}}
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 +//Bachi  du Matelot Pommereau (565 13176) //
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 {{ :personnes:jc:chevalier_paul_en_mer....jpg?direct&600 |}} {{ :personnes:jc:chevalier_paul_en_mer....jpg?direct&600 |}}
  
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 En avril 1966, l'état-major de l'escadre de l'Atlantique embarquait sur le //Chevalier Paul// (D626), avec à sa tête le vice-amiral d'escadre La Haye. Sur le //Chevalier Paul// que nous appelions affectueusement le « Popaul », j'occupais le même poste que sur le //Surcouf// et le même rôle en mer. En avril 1966, l'état-major de l'escadre de l'Atlantique embarquait sur le //Chevalier Paul// (D626), avec à sa tête le vice-amiral d'escadre La Haye. Sur le //Chevalier Paul// que nous appelions affectueusement le « Popaul », j'occupais le même poste que sur le //Surcouf// et le même rôle en mer.
  
-{{ :personnes:jc:amiral_la_haye.jpg?nolink&300 |}}+{{ :personnes:jc:amiral_la_haye.jpg?300 |}}
  
  
  
  
-Courant avril, toute l'escadre est partie pour la « croisière blanche » qui nous a permis de faire escale à Liverpool, Cherbourg et surtout Hambourg, qui a sans doute été ma plus belle escale. En effet, nous avons été chaleureusement accueillis par les Hambourgeois, et j'y ai retrouvé une connaissance faite à Paris quelques temps plus tôt. +Courant avril, toute l'escadre est partie pour la « croisière blanche » qui nous a permis de faire escale à Liverpool, Cherbourg et surtout Hambourg, qui a sans doute été ma plus belle escale. En effet, nous avons été chaleureusement accueillis par les Hambourgeois, et j'y ai retrouvé une connaissance faite à Paris quelque temps plus tôt. 
  
 {{:personnes:jc:journal_hamburg.jpg?direct&400|}}{{ :personnes:jc:ilse_maralde.jpg?direct&200|}} {{:personnes:jc:journal_hamburg.jpg?direct&400|}}{{ :personnes:jc:ilse_maralde.jpg?direct&200|}}
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-Peu avant la quille, j'avais demandé au bidel s'il était possible qu'un papier me soit remis, certifiant que je n'ai pas eu d'accident de circulation durant les mois passés dans la Marine(Je pensais travailler par la suite dans le milieu automobile).+Peu avant la quille, j'avais demandé au bidel s'il était possible qu'un papier me soit remis, certifiant que je n'ai pas eu d'accident de circulation durant les mois passés dans la Marine (je pensais travailler par la suite dans le milieu automobile).
 Sur le point de quitter Brest, je me suis vu remettre une lettre signée de la main du vice-amiral La Haye, complimentant mon travail et mon comportement... Ce certificat fut un véritable sésame lorsque je suis entré dans la Police. Sur le point de quitter Brest, je me suis vu remettre une lettre signée de la main du vice-amiral La Haye, complimentant mon travail et mon comportement... Ce certificat fut un véritable sésame lorsque je suis entré dans la Police.
  
 {{ :personnes:jc:certifcat_amiral.jpg?direct&500 |}} {{ :personnes:jc:certifcat_amiral.jpg?direct&500 |}}
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 ===== Souvenirs, anecdotes : ===== ===== Souvenirs, anecdotes : =====
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 La vie de 320 individus dans un espace aussi restreint qu'un bâtiment de guerre crée des liens et forge le caractère dans le respect des autres. Et quelquefois, il est des gestes que l'on ne rencontre que très rarement. La vie de 320 individus dans un espace aussi restreint qu'un bâtiment de guerre crée des liens et forge le caractère dans le respect des autres. Et quelquefois, il est des gestes que l'on ne rencontre que très rarement.
  
-Ainsi, à Brest, étant chauffeur, j'avais entre autre mission, celle de porter les messages « urgents et confidentiels » au domicile des officiers, de jour comme de nuit. Nous avions un officier supérieur qui, à chaque fois que nous venions de nuit pour le service, nous faisait asseoir dans son salon et demandait à son épouse de nous préparer un café... Ce sont des choses que l'on n'oublie pas.+Ainsi, à Brest, étant chauffeur, j'avais entre autres missions celle de porter les messages « urgents et confidentiels » au domicile des officiers, de jour comme de nuit. Nous avions un officier supérieur qui, à chaque fois que nous venions de nuit pour le service, nous faisait asseoir dans son salon et demandait à son épouse de nous préparer un café... Ce sont des choses que l'on n'oublie pas.
  
  
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 Pour aller à terre, on pouvait toujours compter sur un camarade pour nous prêter un col bleu ou un rayé propre, la tenue impeccable étant le sésame pour passer l'inspection des permissionnaires. Si la tenue n'était pas du goût de l'officier de quart, nous devions retourner rapidement dans le poste ou attendre l'appel suivant. Bien entendu, la coupe de cheveux faisait aussi partie des critères de sortie. Pour aller à terre, on pouvait toujours compter sur un camarade pour nous prêter un col bleu ou un rayé propre, la tenue impeccable étant le sésame pour passer l'inspection des permissionnaires. Si la tenue n'était pas du goût de l'officier de quart, nous devions retourner rapidement dans le poste ou attendre l'appel suivant. Bien entendu, la coupe de cheveux faisait aussi partie des critères de sortie.
  
-Les quarts de nuit étaient très éprouvants, surtout après une escale bien arrosée. Lorsque l'on devait aller réveiller la relève, c'était à la lueur de la faible lumière rouge qui indiquait la nuit dans les coursives. Lorsque l'heure arrivait, pénétrer dans la demie obscurité dans un poste de 60 matelots devenait une mission difficile compte tenu des mouvements du bâtiment, des odeurs de fuel, des occupants (60 sous-vêtements - 120 chaussettes ainsi que des repas mal digérés qui tapissaient le sol...) et de la crainte de ne pas réveiller la bonne personne et de se faire  envoyer « aux pelotes »...+Les quarts de nuit étaient très éprouvants, surtout après une escale bien arrosée. Lorsque l'on devait aller réveiller la relève, c'était à la lueur de la faible lumière rouge qui indiquait la nuit dans les coursives. Lorsque l'heure arrivait, pénétrer dans la demi-obscurité dans un poste de 60 matelots devenait une mission difficile compte tenu des mouvements du bâtiment, des odeurs de fuel, des occupants (60 sous-vêtements - 120 chaussettes ainsi que des repas mal digérés qui tapissaient le sol...) et de la crainte de ne pas réveiller la bonne personne et de se faire  envoyer « aux pelotes »...
  
 Plus amusant : Plus amusant :
  
-Le //Surcouf// étant navire amiral, les cocktails diplomatiques étaient organisés à bord, sur la plage arrière. Lors d'une escale à Dakar, nous étions « à couple » avec un autre escorteur. L'un des matelots mécano de permanence sur ce bateau, préférant regarder les invitées court-vêtues qui déambulaient sur notre bord, a négligé son travail qui consistait à surveiller les manomètres et la pression d'une chaudière. En pleine réception, une explosion s'est faite entendre sur le bâtiment voisin et un nuage de suie s'est abattu sur une partie des convives majoritairement habillés en blanc ! Le « coupable » a prestement regagné son unité en toute discrétion et l'incident en est resté là... du moins je le crois.+Le //Surcouf// étant navire amiral, les cocktails diplomatiques étaient organisés à bord, sur la plage arrière. Lors d'une escale à Dakar, nous étions « à couple » avec un autre escorteur. L'un des matelots mécanos de permanence sur ce bateau, préférant regarder les invitées court-vêtues qui déambulaient sur notre bord, a négligé son travail qui consistait à surveiller les manomètres et la pression d'une chaudière. En pleine réception, une explosion s'est fait entendre sur le bâtiment voisin et un nuage de suie s'est abattu sur une partie des convives majoritairement habillés en blanc ! Le « coupable » a prestement regagné son unité en toute discrétion et l'incident en est resté là... du moins je le crois.
  
 Et encore... Et encore...
  
-Lors d'un retour vers Brest, nous avons fait escale en Espagne dans le port de El Ferrol. J'étais sur le pont lorsque un marin espagnol m'a interpellé pour me demander la permission de monter à bord. Il parlait un français impeccable et devant mon étonnement, il m'a précisé vivre en France depuis toujours, mais obligé de venir faire son service militaire dans son pays. la conversation amicale nous a permis de nous rendre compte que nous connaissions la même ville : Pithiviers (Loiret). Lui pour y résider, moi pour y passer mes vacances. Comme je remontais à Brest et que s'en suivait une permission, j'acceptais volontiers une lettre et un paquet pour ses parents. 3 jours plus tard, je sonnais à la porte de la famille. Ces derniers  voyant un marin en uniforme se sont soudainement inquiétés, mais le courrier du fils de la famille les a mis dans une joie indescriptible et ça m'a beaucoup ému....+Lors d'un retour vers Brest, nous avons fait escale en Espagne dans le port d'El Ferrol. J'étais sur le pont lorsqu'un marin espagnol m'a interpellé pour me demander la permission de monter à bord. Il parlait un français impeccable et devant mon étonnement, il m'a précisé vivre en France depuis toujours, mais obligé de venir faire son service militaire dans son pays. Cette conversation amicale nous a permis de nous rendre compte que nous connaissions la même ville : Pithiviers (Loiret). Lui pour y résider, moi pour y passer mes vacances. Comme je remontais à Brest et que s'en suivait une permission, j'acceptais volontiers une lettre et un paquet pour ses parents. 3 jours plus tard, je sonnais à la porte de la famille. Ses parents voyant un marin en uniforme se sont soudainement inquiétés, mais le courrier de leur fils les a mis dans une joie indescriptible et ça m'a beaucoup ému.
  
-Une autre anecdote qui mérite d'être rapportée....+Une autre anecdote qui mérite d'être rapportée :
  
-Comme dit plus haut, j'étais chauffeur à l'État Major de l'Escadre de l'Atlantique (EM ESCLANT). Or, une de mes missions consistait en fin d'après-midi, à reconduire les Officiers supérieurs à domicile. Parmi eux se trouvait le Capitaine de vaisseau Jean René Lannuzel, Chef de l'État-Major (*) . Il affectionnait particulièrement de conduire et me demandait toujours si il pouvait prendre le volant. C'est ainsi qu'il nous conduisait, trois de ses Officiers et moi-même à travers les rue de Brest. J'étais installédans une 403 noire, sur la banquette arrière, coincé entre deux Capitaines de Vaisseau. Au fur et à mesure il déposait ses collègues comme le ferait un taxi. Tant est si bien qu'après le dernier, je me retrouvais seul à l'arrière. Or, un jour, arrêtés à un feu rouge rue de Siam je riais tout seul en voyant la tête éberluée des automobilistes, à l'arrêt à coté de nous. L'oeil dans le rétroviseur, il me demanda : Pourquoi riez vous ? et moi de lui répondre : les Brestois ne sont pas habitués à voir un matelot sans spécialité conduit par un cinq galons ! Ma réponse lui a plu et il est parti dans un éclat de rire.+Comme dit plus haut, j'étais chauffeur à l'état-major de l'escadre de l'Atlantique (EM ESCLANT). Or, une de mes missions consistait à reconduire les officiers supérieurs à domicile en fin d'après-midi. Parmi eux se trouvait le capitaine de vaisseau Jean-René Lannuzel, chef de l'état-major (*) . Il affectionnait particulièrement de conduire et me demandait toujours s'il pouvait prendre le volant. C'est ainsi qu'il nous conduisait, trois de ses officiers et moi-même à travers les rues de Brest. J'étais installé dans une 403 noire, sur la banquette arrière, coincé entre deux capitaines de vaisseau. Au fur et à mesureil déposait ses collègues comme le ferait un taxi. Tant et si bien qu'après le dernier, je me retrouvais seul à l'arrière. Or, un jour, arrêtés à un feu rouge de la rue de Siamje riais tout seul en voyant la tête éberluée des automobilistes, à l'arrêt à côté de nous. L’œil dans le rétroviseur, il me demanda : « Pourquoi riez-vous ? » Et moi de lui répondre : « les Brestois ne sont pas habitués à voir un matelot sans spécialité conduit par un cinq galons ! » Ma réponse lui a plu et il est parti dans un éclat de rire.
  
-(*) Jean René Lannuzel a terminé sa carrière comme Chef d'État-Major de la Marine Nationale (1976-1982).+(*) Jean-René Lannuzel a terminé sa carrière comme chef d'état-major de la Marine nationale (1976-1982).
  
  
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-Avant de passer au présent, je vous invite à visionner [[https://youtu.be/njo_GHDYUEo|cette vidéo]] tournée dans une période proche de mon passage sur les bateaux gris. Elle reflète assez bien ce que j'ai pu connaître, depuis le quai des flottilles de Brest sous le crachin, en passant par l'ambiance du bord. Il ne manque que les odeurs de fuel ! Bien entendu ça change de la vie que mènent nos cadets sur l'actuel Chevalier Paul...+Avant de revenir au présent, je vous invite à visionner [[https://youtu.be/njo_GHDYUEo|cette vidéo]] tournée dans une période proche de mon passage sur les bateaux gris. Elle reflète assez bien ce que j'ai pu connaître, depuis le quai des flottilles de Brest sous le crachin, jusqu'à l'ambiance du bord. Il ne manque que les odeurs de fuel ! Bien entendu, cette vie était bien différente de celle de nos cadets sur l'actuel //Chevalier Paul//...
  
  
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-===== Ancien du "Chevalier Paul=====+===== Ancien du « Chevalier Paul » =====
  
  
-Tous ces souvenirs font que je retrouve avec plaisir, plaisir largement partagé, les anciens du "Chevalier Paul". Nous avons tous beaucoup de nostalgie pour notre passage dans la "Royaleet en particulier pour notre vie à bord du "Chevalier Paul". Nous nous réunissons autant qu'il nous est permis. Cet attrait pour notre ancien bâtiment etles souvenirs qui s'y rapportentétonnent toujours nos jeunes successeurs d'autant que la plupart d'entre nous étions "appelés".+Tous ces souvenirs font que je retrouve avec plaisir, plaisir largement partagé, les anciens du //Chevalier Paul//. Nous avons tous beaucoup de nostalgie pour notre passage dans la « Royale », et en particulier pour notre vie à bord du //Chevalier Paul//. Nous nous réunissons autant qu'il nous est permis. Cet attrait pour notre ancien bâtiment et les souvenirs qui s'y rapportent étonnent toujours nos jeunes successeursd'autant que la plupart d'entre nous étions « appelés ».
  
  
-===== Frégate de défense aérienne "Chevalier PaulD621 =====+===== Frégate de défense aérienne « Chevalier Paul » D621 =====
  
 {{ :personnes:jc:fda_chevalier_paul.png?direct&400 |}} {{ :personnes:jc:fda_chevalier_paul.png?direct&400 |}}
  
-En 2008 à Lorient sur la nouvelle Frégate (troisième du nom - D621), puis en 2012 à Nantes, nous avons remis avec beaucoup d'émotion la fourragère du "Chevalier Paulaux nouveaux embarqués. Cette distinction est en rapport direct avec la conduite de l'équipage du contre-torpilleur "Chevalier Paul(premier du nom) qui s'illustra au cours de la seconde guerre mondiale. Il fut en effet torpillé le 16 juin 1941 au large de la Syrie, causant la disparition de 6 hommes....+En 2008 à Lorient sur la nouvelle frégate (troisième du nom - D621), puis en 2012 à Nantes, nous avons remis avec beaucoup d'émotion la fourragère du //Chevalier Paul// aux nouveaux embarqués. Cette distinction est en rapport direct avec la conduite de l'équipage du contre-torpilleur //Chevalier Paul// (premier du nom) qui s'illustra au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il fut en effet torpillé le 16 juin 1941 au large de la Syrie, causant la disparition de 6 hommes.
  
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 {{ :personnes:jc:four_lorient.jpg?direct&300 |}} {{ :personnes:jc:four_lorient.jpg?direct&300 |}}
  
-1ère remise de fourragères faite à terre à Lorient en 2008, le Chevalier Paul étant encore en cours d'armement...Cette première participation m'a ramené une quarantaine d'années en arrière avec une montée d'émotions... Pour conclure cette cérémonie, un repas sous tente a été offert par le bord. A cette occasion une photo de tous les présents a été prise.+1re remise de fourragères faite à terre à Lorient en 2008, le //Chevalier Paul// étant encore en cours d'armement. Cette première participation m'a ramené une quarantaine d'années en arrière avec une montée d'émotions... Pour conclure cette cérémonie, un repas sous tente a été offert par le bord. A cette occasionune photo de tous les présents a été prise.
  
  
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-Puis, la frégate est partie pour plusieurs missions extérieures quittant, en outre, Brest pour Toulon. Les Anciens ont continué fréquenter le bord, à l'occasion de remises de fourragère ou encorelors de visite des familles. Malheureusement, je n'ai jamais pu me libérer depuis 2008 pour témoigner  mon affection au bâtiment et à son équipage. En juin 2015, à l'initiative du Pacha, les Anciens étaient invités pour "la sortie des familles". C'est ainsi que Nadine et moi avons mis fin à une grande frustation en découvrant Toulon et l'arsenal abritant le "Chevalier Paul". Nous avons passé une journée extraordinaire à bord, faisant connaissance,au cours d'une sortie en mer, avec un équipage ultra professionnel et une frégate pleinement opérationnelle.La "Royalea bien changé depuis 1965.... Et puis, les remises de fourragère se sont succédées les unes aux autres, et nous avons même été invités à une passation de commandement.+Puis, la frégate est partie pour plusieurs missions extérieures quittant, en outre, Brest pour Toulon. Les anciens ont continué à fréquenter le bord, à l'occasion de remises de fourragèreou encore lors de visites des familles. Malheureusement, je n'ai jamais pu me libérer depuis 2008 pour témoigner mon affection au bâtiment et à son équipage. En juin 2015, à l'initiative du Pacha, les anciens étaient invités pour « la sortie des familles ». C'est ainsi que Nadine et moi avons mis fin à une grande frustration en découvrant Toulon et l'arsenal abritant le //Chevalier Paul//. Nous avons passé une journée extraordinaire à bord, qui nous a permis de faire connaissance, au cours d'une sortie en mer, avec un équipage ultra-professionnel et une frégate pleinement opérationnelle. La « Royale » a bien changé depuis 1965... Par la suite, les remises de fourragère se sont succédées les unes aux autres, et nous avons même été invités à une passation de commandement.
  
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