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Nos amis allemands : Gerd et Lilly

Pour nous les enfants de Jean-Claude, le lien avec et les rencontres avec des personnes étrangères aura profondément marqué notre enfance… allemands, anglais, québécois…

Ces anecdotes sont tirées de plusieurs échanges avec Gerd Trautwein qui était un des meilleurs amis de Jean-Claude.

La rencontre

C'est en 1967 que Jean-Claude a rencontré Gerd.

A l'époque les parents de Gerd tenaient le camping de Schiltach, une ville d'allemagne située en forêt noire.

Gerd, qui avait alors 17 ans, travaillait ponctuellement dans le camping pour aider ses parents. Il avait remarqué une petite tante et une voiture française. Il a alors sympathisé avec les 2 jeunes hommes : Daniel Veillard et Jean-Claude qui avait 21 ans à l'époque.

Hasard, Jean-Claude avait déjà rencontré à Schiltach le grand frère de Gerd, Olaf, de 5 ans l'aîné de Gerd. Cela permettait à Gerd de travailler son français alors que Jean-Claude ne parlait alors pas un mot d'allemand.

Plus tard, Jean-Claude apprendra l'allemand en cours du soir à la suite d'un pari.

Lorsqu'ils se dont rencontrés avec Gerd, Jean-claude avait une R8 major. Il était alors passionnés d'automobiles et il assistait régulièrement aux courses automobiles (Le Mans…).

Jean-Claude alias Fangio

Les enfants de Jean-Claude, peuvent témoigner de la conduite exemplaire de Jean-Claude : prudence, anticipation, vitesse réduite… nous avons probablement tous entendu : “pas la peine de rouler si vite” ou “tu vas consommer avec tes accélérations”.

Il n'en a pas toujours été ainsi pourtant…

Gerd se souvient du jour où Jean-Claude et lui avaient décidé d'aller à Freudenstadt en soirée. Il y avait là-bas une discothèque qui s'appelait “Barbarina”. Jean-Claude aimait beaucoup aller là-bas, “il y avait des filles blondes” comme le disait Gerd et ils y allaient souvent ensemble.

Pour accéder à la ville, plusieurs routes dont une sinueuse et étroite (la ville est perchée à 700 m de haut). Pour monter, Gerd raconte que Jean-Claude roulait très vite, souvent en coupant les virages, maniant le volant comme le font les pilotes de rallye.

Plus tard, et à plusieurs repises, Gerd sera témoin de courses que JC faisait à Paris en se défiant avec d’autres conducteurs et souvent en gagnant !!!

D'après Gerd, Jean-Claude a totalement changé sa manière de conduire lorsqu’il a eu des enfant…

Le Schmilblick

Une des rares choses que les français (Jean-Claude et Daniel) savaient demander en allemands aux (jolies) passantes : “Freudenstadt Strasse ?”. (où est la rue Freudenstadt). Ils aimaient aussi fréquenter une chaîne de restauration rapide de l'époque (avant les Mac Do) : la chaîne « Schnell Imbiss ».

Sauf que « Schnell Imbiss » devait être trop compliqué à prononcer… alors ils demandaient aux passantes où était le « Schmilblick », ce que les filles ne comprenaient généralement pas et qui était comme vous l'aurez compris une bonne excuse pour engager la discussion.

Le sens du contact

Le sens du contact de Jean-Claude est une de ses principales caractéristiques. Gerd remarquera rapidement cet avantage décisif dans sa relation avec les filles. Cela avait d'ailleurs frappé Gerd lorsque Jean-Claude était sorti avec Gaby… la différence avec son ami Daniel était frappante.

Le flic et le socialiste

Gerd, jeune, était très pro mouvement étudiants, opposé à son papa conservateur anti-communistes qu'il avait combattu pendant la guerre. Comme dans beaucoup de familles il y avait des échanges assez vifs entre son le père et son fils… en France il y avait la révolution étudiante de 1968. Jean-Claude était rentré dans la police en début d'année, sa formation sera écourtée en raison des événements.

Pour Gerd, aller à Paris c'était synonyme de liberté.

Les gens avaient parfois du mal à comprendre l'amitié qui liait profondément Gerd et Jean-Claude : un étudiant de gauche avec un policier, un allemand avec un Français. Plus tard, Jean-Claude offrira d'ailleurs son uniforme de policier à Gerd.

Gerd disait qu'il était socialiste, ce à quoi Jean-Claude répondait pour le taquiner : “moi aussi je suis socialiste mais national…”.

Gerd se rappelle d'un jour à Paris, il était habillé en “étudiant communiste”. Jean-Claude a proposé à Gerd une mise en scène, habillé en uniforme il a menotté Gerd et l'a promené dans la rue alors que Gerd feignait de se débattre.

S'ils n'étaient pas d’accord sur la politique Gerd étant plutôt très à gauche et Jean-Claude plutôt de droite, ils se retrouvaient sur l'attirance pour les armes… et pour les filles.

La famille pommereau

Au-delà de son amitié pour Jean-Claude, Gerd restera marqué par l'accueil que lui aura réservé la famille Pommereau, en particulier la période de la boulangerie du Cherche-Midi. A l'époque Pierre, Suzanne et Michel (le frère de JC) y travaillaient.

Gerd se souvient des repas dans la cuisine située à l'arrière de la boutique, la boulangerie restait toujours ouverte et Suzanne se levait quand des clients arrivaient.

Jean-Claude habitait à l'étage dans sa chambre. Gerd se rappelle des très bonnes relations avec les parents de jean-Claude. Pierre qui parlait peu

JC habitait à l’étage dans sa chambre… on avait de très bon contacts avec les parents. Pierre qui avait été prisonnier à en westphalie hagen parlait peu. Gerd se souvient qu'il lui avait demandé de lui rapporter une prochaine fois une saucisse de pâté de foie, la même qu'il mangeait lorsqu'il était prisonnier en Allemagne. Depuis lors, quand Gerd revenait rue du Cherche-Midi, il rapportait les saucisses et du pain noir dont Pierre raffolait également.

Gerd a également été marqué par l'ouverture de la famille sur la seconde guerre alors que Pierre avait été prisonnier, aborder le sujet n'était pas un problème et Gerd, passionné d'histoire, aimait en discuter même si pour les allemands cela peut être un sujet délicat.

Jean-Claude est même venu avec ses parents, Suzanne et Pierre, en Allemagne. Ils ont rendu visite aux parents de Gerd à Schiltach. Les deux pères qui avaient tous les deux fait la seconde guerre mondiale (mais dans le camp opposé) se sont très vite liés d'amitié et on même fait la fête jusqu'au petit matin.

Le père de Gerd, Adolf, était aller combattre en Russie, Roumanie mais aussi en France dans les Ardennes et en Alsace, il avait également fait son école d'officier à Strasbourg. Tout cela a beaucoup intéressé Jean-Claude qui était très curieux sur ce sujet.

Millau

En 1979, Eric avait presque 6 ans, Jean-Claude, Nadine, Gerd et Lilly ont passé quelques jours de vacances à Millaud.

C'est là que Gerd a remarqué à quel point Jean-Claude pouvait être sujet au vertige. Gerd conduisait la voiture et montait sur les hauteurs des gorges du Tarn, Jean-Claude avait un drôle de comportement… il avait tendance à vouloir freiner alors qu'il était passager. C'est là que Gerd à pris conscience de la peur panique que Jean-Claude avait du vide.

Une des (très rares) fois où Jean-Claude et Gerd ont fait la vaisselle sur un terrain de camping, alors qu'il s'occupait du rinçage, JC a perdu son alliance. Impossible de la retrouver malgré des heures de recherche dans le camping.

Autre épisode qui a marqué le voyage : Eric s’est fait mordre dans un restaurant par un berger allemand qui venait d'être accidenté… morsure qui lui vaudra quelques points de suture et une cicatrice toujours visible aujourd'hui.

Tout le monde aura été malade, une angine blanche, sauf Gerd. Une photo de l'album familial atteste de la visite du médecin au camping.

Les armes

Une chose que Jean-Claude et Gerd avaient en commun : la passion des armes.

Lorsque Gerd était étudiant à Freiburg de 74 à 76, Nadine et JC venaient étaient venus lui rendre visite. Traute qui était professeure etait mariée à Christian (le dentiste), ce dernier était fana d'électronique.

Il a fabriqué pour les amateurs d'armes un détecteur de métaux afin de chercher les armes enfouies.

Gerd se rappelle de recherches en “West Wall” (sorte de ligne Maginot allemande) des restes de la guerre. Après quelques minutes, l’appareil a sonné, curieux et très méfiants JC et Gerd ont fouillé précautionneusement pour s'apercevoir au final qu'il ne sagissait en fait que d'un vieil ustensile rond.

Une autre fouille réalisée du côté de Pithiviers a permis de mettre au jour une feuille d’arbre mais en laiton… Jean-Claude l’a offerte à JC. Beaucoup d'échanges d'objets ont eu lieu entre Gerd et Jean-Claude.

Izly

Lilly a toujours aimé les chiens. Lors de la perte de son dernier chien, Jean-Claude a proposé son aide pour lui retrouver un compagnon.

JC a dont envoyé à Gerd une vidéo d'Izly (avec Marie) et a monté un voyage surprise pour l’anniversaire de Lilly.

Le 15 août tout le monde est venu : JC, Nadine, Izly et Iwok… faisant une surprise à Lilly. Gerd explique que c’était typique de Jean-Claude de faire des surprises comme ça.

Pendant le séjour, les chiens se sont sauvés et ont été retrouvés grâce à un voisin, tout le monde cherchait les chiens dans le village. Ils seront retrouvés chez un jeuneune heure plus tard.

JC avait fait le même genre de surprise pour Nadine qui était hospitalisée en venant la visiter avec Gelly chien guide d'aveugle. Juste après la mort de la petite Fanty (accidentée après une fugue) l'association des chiens guide

Gerd se souvient que JC ne corrigeait pas ses fautes de français… il aimait bien se moquer et redire mes fautes mais toujours affectueusement.

personnes/jc/souvenirs_gerd.1545914645.txt.gz · Dernière modification: 27/12/2019 10:35 (modification externe)