Contributrices : Monique & Dany Pommereau
Le miel est assurément une histoire de famille puisque notre aïeul Louis-Isidore Pommereau exerçait déjà une activité d'apiculteur à Ramoulu. Cette occupation devait sans doute se faire, en plus de son entreprise artisanale de charronnerie. On ne sait pas, si Louis-Isidore avait hérité de son père Jean-Isidore cet intérêt pour les hyménoptères.
Sur cette carte postale on peut remarquer Louis-Isidore (au centre), Jules son fils (à gauche), Marie sa belle fille (à droite) et deux des enfants de Jules, André (au fond à droite) et Yvonne assise devant l'extracteur. La photo a été prise dans la miellerie de Jules qui était installée dans sa maison (aujourd'hui 25, rue d'Auvergne à Ramoulu).
Dans la miellerie régnait un bourdonnement incessant causé par les nombreuses abeilles qui s'y trouvaient, tandis qu'une odeur de miel et de cire parfumait toute la pièce.
Sur cette autre carte postale, on retrouve les mêmes acteurs avec en plus Marius (le frère de Jules) qui figure sur la droite. Le cliché a été pris, sans doute le même jour que le précédent, au milieu d'un rucher installé dans un bois sur la commune de Ramoulu. On peut remarquer deux sortes de ruches, celles en paille et celles en bois.
Après le décès de Louis-Isidore, Jules a pris les fonctions d'apiculteur, secondé par l'un de ses fils, André . Il devait poursuivre cette activité jusque dans les années 60.
(Ci-dessus, Jules Pommereau en 1955)
Nous nous souvenons d'avoir vu des ruches familiales, sur la commune de Ramoulu dans le bois appelé «Le bois à Jules» qui se trouve sur le champtier «Passeloup», près de la vallée de Piponvilliers, ainsi que dans «le bois à Criton» sis sur le champtier «Les Lézards», entre Cognepuits et Dossainville.
Autre souvenir : Jules faisait la tournée de ses ruchers au volant de sa camionnette Citroën B 14. Il transportait de l'eau dans des bidons de lait qui bringuebalaient sur le plateau arrière, avec tout un attirail propre aux apiculteurs, cadres, camail, enfumoir et autres outils. La B 14 était hors d'âge et Jules, lui, était mal voyant et atteint de surdité ce qui fait que ses passages pétaradants dans Ramoulu passaient rarement inaperçus !
Rappelons également que dans la région, tout le monde désignait les productrices de miel non pas par le vocable d'abeilles mais par celui de «mouches».
(Ci-dessus, Odette et André Pommereau, fondateurs des Établissements Apicoles du Gâtinais, à Pithiviers le Vieil)
Parallèlement à l'activité de Jules à Ramoulu, son fils André a monté, avec l'aide de sa femme Odette, une entreprise d'apiculture à Pithiviers le Vieil (Loiret). L'entreprise comptait une vingtaine de ruchers ce qui représentait 350 ruches environ. Ces ruchers étaient installés dans la région de Pithiviers et aussi dans tous le Gâtinais, pour diversifier les différentes variétés de miel.
( Ci-dessous, Odette et André dans un rucher d'élevage et à droite, les travaux autour de la ruche. En bas, le travail de désoperculation des cadres, action préalable à l'extraction.)
Odette et André vendaient une grande partie de leur production sur les marchés régionaux comme ci-dessous au marché d'Arpajon en 1933. Le reste était vendu à la coopérative de Pithiviers ou chez des dépositaires comme les cousins Pierre(*) et Suzanne, boulangers à Paris, rue du Cherche-Midi.
(*) Rappelons que André était le parrain de Pierre.
Par la suite, les établissements apicoles du Gâtinais ont diversifié leur production en faisant la promotion de la «Gelée Royale». Cette substance est très riche en vitamines et en oligo-éléments, elle représente une indéniable aide au maintien de la santé.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la Gelée Royale, voici un lien explicatif :https://fr.wikipedia.org/wiki/Gel%C3%A9e_royale
Contrairement à ce que pourrait laisser à penser cette photo, Odette et André n'étaient pas des parents indignes ! Monique, une de leurs filles, du haut de ses cinq ans, ne semble pas impressionnée par le cadre rempli d'abeilles !
L'entreprise apicole fonctionnera jusqu'au décès de André, en 1969….
Avant de clore cette page, rappelons que André avait une passion : la radiesthésie. Il mettait son don au service des autres en leur apportant, bénévolement, guérison ou soulagement, dans la mesure de ses moyens….
ci-dessous, une photo de André dans les années 60
Si le sujet vous interpelle, voici un lien qui devrait vous éclairer : https://fr.wikipedia.org/wiki/Radiesth%C3%A9sie