Rédigé par Jean-Claude Pommereau, support technique : Éric Pommereau, contributeur : Michel Pommereau
Il y a une soixantaine d'années, Michel découvrait, dans un tas de bois destiné à être brûlé, une pièce de chêne paraissant avoir été travaillée et sur laquelle on devinait difficilement le nom de Pommereau. Surpris, il écarta ce morceau de bois et entreprit de le nettoyer. Après une petite restauration, il vit nettement apparaître l'inscription «Cette Cloche a été remontée par Pommereau».
En fait, il s'agissait d'une partie du joug de l'une des anciennes cloches de l'église de Ramoulu. Ce support a dû être changé dans le passé. A n'en pas douter, le reste de l'appareillage a été brûlé.
Intrigué tout de même par cette découverte, Michel faisait le rapprochement avec les souvenirs de notre grand-mère Henriette (la femme de Ferdinand) qui avait entendu dire, à plusieurs reprises, que l'un de nos parents avait empêché le départ des cloches, sous la révolution.
De fait, en parcourant le texte de la conférence sur Ramoulu donnée en 1897 par l'instituteur du village (voir Rubrique «la malle aux souvenirs, conférence publique du 14 février 1897») on s’aperçoit qu'à Ramoulu et dans la région, la période révolutionnaire a été pour le moins agitée. Dans ce document, on parle très clairement de la dépose des cloches du village. Et, c'est sans doute lors de la réinstallation de ces dernières que notre parent a inscrit son nom sur le joug de l'une d'entre elles. Au vu des dates, il pourrait s'agir de Jacques Philippe Pommereau, ou de l'un de ses fils.
Les documents ci-dessous montrent bien que «les Amis de la Montagne» on été très actifs à Ramoulu et que leur discours était sans ambiguïté…